La hache la façon de tenir un verre brisé
La négation dune fausse note les clous les fards
Le sens commun les algues les ravins léloge tout ou rien
La pourriture astrale et le reflet de son délire
La lune de rosée et beaucoup danimaux gaillards
Dans cette ville disparue dans cette ville camarade
Lorage vagabond ses prunelles éclatée son feu virtuel
Le brassage des graines des germes et des cendres
Coin des Acacias masqué dodeurs le sable fait la moue.
Lune la feuille fleur le sein et les paupičres lourdes
Les longs baisers de la balafrée aux cheveux pâles
Qui maccompagne toujours qui nest jamais seule
Qui moppose le flots des non quand les oui ne pleuvent pas
Elle a pour elle sa faiblesse machinale
Les gémissements incessants de lamour
Lintrouvable gorgée deau vive
La décevante gorgée deau neuve
Elle a pour elle les premičres et les derničres fumées
Légčres les fourrures mortes de chaleur
Le sang des crimes qui défait les statues négatives
Elle est pâle et blessée et taciturne
Elle est dune grande simplicité artificielle
Velours insondable vitrine éblouie
Poudre impalpable au seuil des brises du matin
Toutes les images obscures
Perdues dans létendue de sa chevelure diurne.
(Paul Éluard, La Vie immédiate, 1932)
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