Nous mourons pour ne plus mourir
nous mourons pour ne plus mourir
et nous brûlerons tout entiers sur le bûcher de l’ensoiffement
devenus corps immolés de mystère
nous consumant-en-esprit
pour être vivants toujours
nous mourons vers la vie
ou nous mourons vers la mort
se flétrissent et meurent, je ne chanterai pas
je ne chanterai jamais les feuilles d’automne
elles qui se flétrissent et meurent
automne des choses
ni le jour
où les étoiles s’effondreront dans un temps à elles
au-dessus de l’abîme
ces choses-là ne sont pas celles que j’aimerai
et désirerai pour mon âme
l’éclat des pierres, ni la louange
ni les vagues
qui sont mortes, demeures des morts
lorsqu’une Égypte de pierre élève
d’immenses sarcophages sans rien de plus précieux
que les pas sur les sables
c’est une douleur assurément
de l’échec
Comme si le corps qui souffre et pleure
s’il était immense, de granite
devenait éternel
comment pourrions-nous nous abuser
quand même ceux qui travaillaient dans le désert
ne croyaient plus et savaient
savaient qu’ils bâtissaient une ruine
dans la volupté de la mort
Égypte de la peur
II
mais voilà
la Parole qui ne s’est jamais couchée se montre
aux débutants sous la figure d’un esclave et d’un père
à ceux qui peuvent la suivre
sur la montagne haute de sa
transfiguration
en vérité et en vie
Quand la parole se montre en nous
tellement illuminante, tellement claire
et Son visage éclate comme le soleil
alors ses vêtements deviennent blancs
et les vêtements sont la parole
de l’Évangile de la victoire
absolue
sur la mort.
Translator: Anca Vasiliu
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